Eulalie de Shaftesbury et le Rosaire
Author: Paul Grosjean S.J.
An electronic edition
view the header | view the Irish text
p. 290.
Il y avait une femme de grande réputation, nommée Eulalie.
Elle avait un grand amour de Marie et la vénérait beaucoup.
p. 291.
Une nuit, Marie lui apparut, la salua et la remercia grandement,
et lui dit: ‘As-tu quelque ennui dans ta vie sur cette terre?’
La femme lui dit: ‘Aucun autre que de n’avoir point de science
pour te louer.’ Marie lui dit de réciter chaque jour cette
louange: cent cinquante Ave. ‘Et cela sera de même pour
toi et pour chacun qui la récitera que s’il récitait le psautier
chaque jour.’ La femme récita ce nombre [d’Ave] chaque jour,
plus rapidement qu’elle ne devait. Marie dit à la femme: ‘Tu
récites trop vite ma louange, ô femme,’ dit-elle; ‘mais récite
le tiers lentement et les deux autres cinquantaines comme tu en
as eu l’habitude jusqu’à présent.’ La femme récita la louange
de cette manière aussi longtemps qu’elle vécut, et alla au ciel
après avoir ainsi loué Marie. C’est l’origine du Psautier de Marie
tel qu’il est aujourd’hui. Fin.
Quiconque récite le Psautier de Marie chaque jour d’un bon
cœur voici quelle est sa récompense, de la part d’un grand
nombre de papes: le jour où tu le récites, 29 ans, 30 semaines
et 3 jours d’indulgence; pour une semaine, 172 ans; et la
somme des indulgences pour une année, 11,300 ans. Et nous
sommes d’avis que quiconque le récite ainsi, à moins de pécher
mortellement, c’est un homme innocent en ce monde. Fin.
© 2006 Thesaurus Linguae Hibernicae